Transcription

Bien que les proches aidants doivent se sentir à l’aise pour demander de l’aide aux professionnels de la santé, la documentation nous apprend que les médecins, en particulier, ont parfois du mal à établir des relations avec les proches aidants. Une partie de cette difficulté est due à l’ignorance ou au manque d’expérience sur la manière de répondre aux proches aidants. Il faut reconnaître que les interventions auprès des proches aidants ne se font pas en deux ou trois minutes. Cela demande beaucoup d’écoute active, de réponses individualisées aux proches aidants, de capacité d’empathie et, le cas échéant, de sympathie.

Les professionnels de la santé rencontrent des difficultés, car ils sont parfois confrontés à des programmes contradictoires. Ils ont en face d’eux le bénéficiaire des soins et aussi le prestataire des soins. Je suis désolé, c’est la même chose. Ils ont en face d’eux le bénéficiaire des soins et le proche aidant, et les programmes de ces deux personnes ne sont pas toujours les mêmes. Les médecins sont donc souvent confrontés à une situation conflictuelle dans leur cabinet pour laquelle il n’y a pas forcément de solution. De plus, les médecins ne sont pas bien formés pour gérer les conflits au sein de leur cabinet.

Que recommandons-nous aux professionnels de la santé? Nous voulons essayer d’élaborer des programmes pour les professionnels de la santé afin qu’ils apprennent explicitement comment gérer les conflits entre les proches aidants et les bénéficiaires des soins qui surviennent dans leur cabinet. Dans certains cas, les demandes des uns et des autres sont tout aussi valables et il est parfois difficile de savoir qui est le patient. Dans ma propre pratique, lorsque je pense que c’est le bénéficiaire des soins qui est le patient aujourd’hui, en fait, c’est peut-être le proche aidant qui est le patient parce qu’il ou elle est plus en détresse que le bénéficiaire des soins.

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